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CPA Scans
28 décembre 2008

Les actualités du 28 décembre 1908

A la Scala: La Môme Flora

mistinguett2Qui donc a dt que le concert se meurt ? Voici que des auteurs de théâtre, et des meilleurs, viennent aider à sa rénovation...Certes c'était risqué gros jeu de la part de Messieurs Ordonneau et Pradels que d'aborder même à la Scala un genre si nouveau pour l'établissement. Le succès a couronné leur tentative et le plus éclatant succès, devant le grand public, que la Direction de la Scala avait eu l'idée originale de convoquer à sa première avant d'en faire consacrer l'heureux résultat par la foule des critiques, de la presse et du monde des théâtres.

Que dire de la pièce, sinon qu'elle est un long éclat de rire d'un bout à l'autre. La partition brodée sur cet amusant livret par Frédéric et Edy Toulmouche est spirituellement jolie et de belle facture.

La mise en scène – la fête japonaise du 1er acte surtout – est digne du cadre coquet de la Scala, incontestablement un de nos plus élégants music-hals, et la troupe, du premier au dernier des excellent interprètes de la même Flora mérite toute la lyre des superlatifs eloges.

Mistinguett, une même Flora étourdissante a été le gros succès de la soirée. Jamais l'amusante artiste n'avait dépensé tant de verve et d'entrain avec en même temps tant de véritable talent. Gabrielle Lange, pleine d'une fine bonhommie, Max Morel, désopilant comique, puis Rouvières, comédien accompli; Fréjol, Lejal, excellents tous les deux. Et encore Lilia Declos et Darland, deux jolies femmes comme on n'en voit qu'à la Scala; ruel, un nouveau venue dont les débuts à la Scala promettent énormément; Bruel, le créateur de la "Retroussette" avec Mistinguett, une dans abracadabrante. Voilà plus qu'il n'en faut pour faire souffler dans les voiles de la Scala le vent qui pousse aux mirifiques centièmes.

Le Figaro – 28 décembre 1908

note_de_musiqueEcouter Minstingett


 

EN BREF

Sport-automobile

Lorraine-Dietrich gagne le Grand Prix de la Plata - Le Grand Prix de la Plata, la plus grande épreuve automobile de l'année en Sud-Américaine a été gagné par Rade sur une 40 chevaux Lorraine-Dietrich. Cette performance est d'autant plus remarquale, que la voiture victorieuse, une touriste, se rencontrait avec des voitures beaucoup plus puissantes, gréées en course. Cette victoire a causé une grande impression Les Lorraine-Dietrich s'était déjà depuis longtemps signalées à l'attention publique pardifférents raids tels que la traversée de la Cordillère des Andes. En vitesse, la marque Lorraine a prouvé qu'elle était reine en battant brillamment ses adversaires. Le Figaro - 28 décembre 1908

Perse

Attentat contre le Shah de Perse: une balle traverse l'épaulette de l'héritier présomptif - Saint Petersbourg, 27 décembre - Le journal du soir Vecher publie la nouvelle d'un attentat contre le shah. Hier au soir, deux hommes déguisés en prêtres, qui avaient réussi à pénétrer dans le cabinet du souverain à Téhéran, où il était allé pour présider une réunion du conseil des ministres, livrèrent leurs revolvers à l'arrivée du Shah; mais ils furent promptement réduits à l'impuissance par 3 cosaques de la garde du Palais. L'un d'eux réussit cependant à tirer une balle qui traversa l'épaulette de l'héritier présomptif. La légation de Perse à Saint Petersbourg ne peut confirmer cette nouvelle. Le Petit Parisien,  28 décembre 1908

Naufrage

Abordage en Gironde – Un grave accident maritime s'est produit en Gironde, hier soir vers 5 heures et demie. Le paquebot des Messagerie Maritimes Magellan venant de l'Amérique du Sud, qui montait à Bordeaux fut tout à coup surpris par le brouillard. Ne pouvant mouiller où il se trouvait, il continua doucement sa route jusqu'à l'ile verte. Arrivé là, il contournait l'ile pour prendre son mouillage lorsqu'il fut abordé par le vapeur Voltaire venant de Port-Talbot, qui prenait également son mouillage. Le choc fût très violent et le Magellan frappé à babord par le travers de la passerelle a éprouvé de graves avaries. A la suite de la collision, le Magellan s'est échoué; il a pu se renflouer par ses propres moyens mais il faisait un peu d'eau, des remorqueurs l'ont conduit à Bordeaux ce matin. Quand au Voltaire, il est également arrivé à Bordeaux ce matin, ayant son étrave complètement écrasée. Le Petit Parisien,  28 décembre 1908

GuerreRévolution au Vénézuela: le général Gomez au pouvoir -La Présidence du Général Gomez et officiellement reconnue par tout le pays. La révolution s'est accomplie sans aucune effusion de sang. Le général Celestino Castro, frère de l'ancien président et commandant du département de Tachira a remis au nouveau commandant toutes ses armes et munitions. Plusieurs procès en restitution de biens illégalement acquis, intentés à l'ex-président Castro coûteront probablement à ce dernier deux millions de dollars. Les monopoles du commerce des bestiaux et du sel sont supprimés  et la presse recouvre sa liberté. Le différent de conflit entre le Vénézuela et la Colombie est réglé par un décret pulié hier, décret qui rouvre à la Colombie la navigation sur la rivière Zulia, c'est à dire le déouché du port de Maracaïbo, et rétablit le bureau des douanes à Villemusar. Les anciens révolutionnaires réfugiés à l'étranger sont invités à rentrer. La réaction contre le régime de terreur et de spoliation de Castri est complète. On télégraphe de Caracas que le Général Castro sera mis en accusation devant la Cour Fédérale et son extradition demandée s'il est prouvé que dans un télégramme chiffré adressé à ses affidés, qui avaient ourdis le complot déjoué par le Vice-Président Gomez, il leur enjoignait d'écraser la tête du serpent et de terroriser Caracas. Le Temps, 28 décembre 1908

GuerreDésordres au Congo français - Dans la Sangha et la Haut-Oubanghi, plusieurs morts, 20 blessés. La malle congolais Albertville est arrivée aujourd'hui à Anvers. Elle a rapporté d'intéressantes nouvelles du Congo français. En septembre dernier, 2 blancs ont été tués au cours de la révolte qui s'est produite dans la Sangha. A présent, tout est rentré dans le calme. Monsieur Martineau, gouverneur du congo français est rentré à Brazzaville après la pacification du Moyen-Oubanghi, où il était parti en expédition. Ce n'est pas sans peine que la région a été pacifiée par Monsieur Martineau qu'accompagnaient le commandant Prakos et le lieutenant Mourin. Il a du livrer plusieurs combats au cours desquels les troupes françaises auraient eu plusieurs morts et 20 blessés. Le Petit Parisien,  28 décembre 1908

JusticeAcquittement du mari – La Cour d'assises de la Seine a acquitté hier soir, sur la plaidoirie de Maître Levy-Oulmann, Monsieur Jacques Ortoli, qui le 21 juin dernier avait tué Boulevard Rochechouart un artiste lyrique, Monsieur Montalègue, au moment où celui-ci sortait du music-hall, ayant à son bras Madame Ortoli, qui pour le suivre, avait déserté le domicile conjugal depuis des mois. Le Temps, 28 décembre 1908


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