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2 octobre 2010

Les actualités du 2 octobre 1910

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Le raid de l'Archimède

archimede

Le submersible Archimède, vient d'accomplir, avec un complet succès, son raid de 1.400 milles marins (2.600 kil.), qu'il a couverts sans incident, en moins de cinq jours. Le rapport du commandant n'est pas encore parvenu au ministère de la marine ; sa lecture précisera les résultats acquis. En attendant d'en connaître les termes, un officier détaché dans l'une de nos flottes de sous-marins nous donne les renseignements suivants sur la valeur de l'Archimède.

Le succès du raid entrepris n'a surpris personne. l'Archimède, conçu par l'ingénieur Hutter, comble une lacune. Les autres submersibles, sont d'une habitabilité médiocre. Ils emportent dans leurs caisses a pétrole de quoi tenir trois jours sans se ravitailler. Mais eussent-ils de quoi naviguer plus longtemps que la fatigue de leur équipage ne le leur permettrait pas. C'est à cet inconvénient qu on a voulu obvier en créant l'Archimède.

L'habitabilité du sous-marin est comparable à celle d'un contre-torpilleur. Les officiers (un lieutenant de vaisseau, commandant, et deux enseignes) y ont des cabines et un carré. Les trente-deux hommes d'équipage sont installés de façon à vivre plusieurs jours en mer. Avant son départ, l'Archimède a essayé ses plombs de sécurité dans le bassin Charles X à Cherbourg : les ayant lâchés au cours d'une plongée, il remonta comme un bouchon.

Le voyage du nouveau submersible constitue un record qui laisse loin de lui tout ce qui a été fait jusqu'ici. Pour ne citer que les plus récents raids, le Salmon (américain) franchit en cinq jours la distance de 750 milles qui sépare Quincy de Hamilton (Iles Bermudes) ; le Papin (français) alla en vingt et un jours de Cherbourg à Bizerte (en faisant escale à Rochefort, Oran et Alger), soit une marche moyenne de 100 milles par jour, alors que celle de l'Archimède fut de 280 !

l'Archimède est la première unité d'une série dite de submersibles d'escadre, capables, le cas échéant, de maintenir pendant une semaine le blocus d'un port. Notre flotte trouve, dans cette série, un apport considérable.

L'Ouest-Eclair– 2 octobre 1910


EN BREF

Escroquerie à l'aéroplane - Cuiseaux, dans l'arrondissement de Louhans, un mécanicien-aviateur arriva, descendit dans le meilleur hôtel, annonçant qu'il venait tout préparer pour le prochain passage d'aéroplanes. Cet événement causa un certain émoi à Cuiseaux et les habitants sa montraient fiers de l'honneur qui allait rejaillir sur leur pays. L'envoyé des aviateurs se fit convenablement soigner chez l'hôtelier, auquel même il commanda pour le lendemain des repas substantiels destinés à ses patrons et à leurs mécaniciens. Un marchand de cycles reçut une grosse commande d'essence et fut chargé de l'installation sur un aérodrome improvisé, de nombreux poteaux, surmontés de drapeaux. Le lendemain, des la première heure, tout Cuiseaux était en rumeur; les aéroplanes étaient attendus vers 9 heures du matin et les habitants, ainsi que de nombreux spectateurs, venus des communes voisines, scrutaient l'horizon. Vers huit heures, le mécanicien aviateur prétexta une course à Saint-Amour il y partit à bicyclette, à toute vitesse. Le brigadier de gendarmerie, M. Chabert, averti de ce départ inopiné, prit des renseignements et fut vite convaincu, que la population avait été victime d'un escroc. Des gendarmes se lancèrent sur les traces du prétendu aviateur, qui fut retrouvé à Saint-Etienne-du-Bois (Ain), tranquillement installé à la terrasse, d'un café. Il fut ramené, menottes aux mains,à Cuiseaux où on lui fit l'accueil qu'il méritait. Journal des débats politiques et littéraires – 2 octobre 1910

Crime

Un garçon de recettes assassiné - Le concierge de la maison portant le numéro 75, boulevard de la Villette, a découvert ce matin, a huit heures et demie, dans le logement d'une de ses locataires. Mme Roy, le cadavre d'un garçon de recettes de la Société générale qui a été assassiné au moment où, hier matin, à dix heures, il venait toucher une traite. Le corps du malheureux employé porte de larges blessures à la gorge et à la tête. Le fils de Mme Roy, locataire de l'appartement, connu dans-la maison sous le nom de Tissier, est en fuite.M. Vaissière, commissaire de police du quartier de l'hôpital Saint-Louis, a commencé une enquête. Le Parquet et M. Hamard, chef de la Sûreté, accompagnés de plusieurs inspecteurs de ce service, se sont rendus immédiatement sur le lieu du crime pour procéder aux premières constatations et rechercher la piste des assassins. Journal des débats politiques et littéraires – 2 octobre 1910

La messe des conscrits -. Plus de six cents jeunes soldats de la classe 1909 ont assisté ce matin à ta messe des conscrits qui, selon une ancienne tradition, a été célébrée a Notre-Dame-des-Victoires par l'archevêque de Paris. La messe pontificale à laquelle ont communié tous les conscrits a été suivie d'une allocution do M. l'abbé Dien, missionnaire apostolique. M. Dien a exposé à ces jeunes auditeurs comment ils devaient, sous les drapeaux, se montrer respectueux de l'autorité de leurs chefs, respectueux de la discipline et respectueux des droits de Dieu. Cette cérémonie, qui avait attiré un grand nombre de fidèles, s'est terminée par une bénédiction pontificale donnée par Mgr Amette, puis les jeunes conscrits se sont rendus au restaurant Véfour où le Comité d'organisation leur a offert un déjeuner. Journal des débats politiques et littéraires – 2 octobre 1910


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