Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
CPA Scans
9 janvier 2009

Les actualités du 9 janvier 1909

Aux courses de Vincennes, un cheval rentre dans la foule, 12 blessés

090109hippisme

HippismeLa Société du demi-sang avait fait l'impossible pour mettre, hier, en état l'hippodrome de Vincennes et l'on peut dire qu'elle y avait pleinement réussi. La piste des trotteurs était complètement débarrassée de neige, ainsi que les abords des bureaux du pari mutuel ; le reste de la pelouse au contraire était couvert d'un tapis blanc qui donnait, à l'ensemble du paysage, un caractère très pittoresque. Le sol était resté glissant, malgré le sable jeté en abondance ; c'est à cela qu'on doit attribuer l'accident arrivé au cours de la quatrième course, le Prix de Bourges, trot attelé, qui avait réuni onze partants.

Au bas de la descente, en abordant le tournant de Joinville, Elysée, à M. Thibaut, glissait et, en se retenant pour éviter la chute, se jetait de côté, mettant le peloton en désarroi; il tombait et, avec lui, Eole, Ecurienne, Etendard, Eliane et Destinée, dont le jockey Ed. James restait étourdi sur le sol.

Les chevaux étaient bientôt repris, è l'exception d'Elysée, qui se sauvait, traînant derrière lui son sulky. Pendant que les chevaux restés en course finissaient le parcours, Elysée et son sulky continuaient leur escapade ; le cheval de M. Thibaut, affolé par les cris et les boules de neige, finissait par franchir une barrière, pénétrait sur la pelouse, et fonçait sur le public entassé entre les bureaux du pari mutuel et le poteau d'affichage.

On entendait des cris d'effroi et de douleur. De nombreuses personnes avaient été renversées, foulées aux pieds, blessées par les débris du sulky. Il y eut un moment d'angoisse ; bientôt les agents ramenaient à l'infirmerie du pesage deux femmes et un jeune homme couverts de sang ; d'autres victimes, moins maltraitées, rentraient à pied ; on rapportait sur une civière Ed. James, qui avait reçu un coup de pied de cheal dans la cuisse; l'ambulance était envahie.(...)

Le Petit Parisien, 9 janvier 1909


Au Nouveau Cirque: Le plus beau hussard de France

090109cirque

Les bravos enthousiastes du Tout-Paris, pour qui les premières du Nouveau-Cirque sont toujours, un régal, ont célébré tout particulièrement le nouveau et joyeux spectacle d'hier soir. Le directeur, M. Debray, a décidément le mérite d'avoir, par des idées neuves, mené lé coquet établissement de la rue Saint-Honoré à l'apogée de sa vogue.

Non content d'avoir présenté la revue en liberté sur la piste, l'avisé manager vient de nous offrir la surprise vraiment originale d'y faire représenter l'opérette. Grâce à deux auteurs habilement choisis qui, cette fois, cachent modestement, sous l'anonymat, deux noms tant de fois acclamés, voici née l'opérette de cirque! Et cette opérette acrobatique, équestre, comique et nautique (oui, tout cela) amusera les petits et les grands.

Une intrigue follement gaie, à la fois simple et des mieux charpentées,- nous transporte à travers la vie militaire. L'arrivée des bleus, le réveil, les brimades, les corvées, les sonneries, nous assistons à tout, même à la leçon de voltige. Cette leçon de voltige (Avérino) est un clou qui fera courir et se tordre de rire tout Paris.

Deux artistes ont été spécialement engagés pour cette opérette : M. Chauveau, un impayable adjudant, et Mlle Angèle Lérida, exquise dans le rôle de la fiancée du réserviste. Chose curieuse et dont se trouve encore rehaussé l'attrait de la soirée, ce sont les clowns et les acrobates qui jouent tous les autres rôles. Avérino a fait du réserviste gornmeux, victime de l'extraordinaire maréchal-des-logis (Raymond), une création désopilante.

Citons à ses côtés : Babylas, en belle-mère; les Albanos, Benedetti, Louis, Merry, André, Cacao, etc., etc. . Le tableau sur la piste et le tableau nautique (un des plus cocasses qu'il soit donné d'applaudir) ont soulevé des tempêtes de rire fou.

La pimpante musique du maestro Gauwin et la chorégraphie du maître Fouilloux (50 danseuses en hussards, cantinières, nourrices, etc.) ont contribué au succès le plus complet. Des numéros attrayants et variés commencent, de façon sensationnelle, un programme que le plus beau Hussard de France conduira, plus de cent fois, à la victoire.

Le Gaulois – 9 janvier 1909


EN BREF

Crime

Le meurtre de Fontenay-Sous-Bois - entre beaux-frère - Nous avons dit hier qu'un horloger, Victor Penet, âgé de cinquante-trois ans, qui habitait un pavillon, 6, rue Guérin-Leroux, à Fontenay-Sous-Bois, avait été, assailli dans son jardin du moment où il rentrait chez lui et grièvement blesse à coups de couteau et à coups de bêche. Penet, transporté à l'hôpital Saint-Antoine, a subi hier l'opération de la laparotomie et son état n'offre pour le moment aucune inquiétude. Ce ne sont pas des cambrioleurs qui, comme on l'avait supposé tout d'abord l'ont attaqué. Perret était en mésintelligence avec sa femme, et cette dernière ayant résolu de quitter le domicile conjugal, ses trois frères : Anatole, Henri et André Moulin, avaient résolu d'opérer son déménagement à la cloche de bois. Penet les avait surpris dans leur opération. Les trois hommes l'avaient alors frappé. Anatole Moulin a été arrêté hier, à Champigny. Il a été envoyé au Dépôt, ainsi que son frère André. Le troisième meurtrier, Henri Moulin, est en fuite, mais son arrestation est imminente. Le Figaro – 9 janvier 1909

Un chef de train attaqué par un aigle - Chalon-sur-Saône, 7 janvier - M. Lecourt, conducteur chef au P.-L.-M. qui, hier, assurait le service du rapide Côte-d'Azur, a été attaqué dons son fourgon entre les gares de Chalon et Fontaines par un aigle mesurant deux mètres d'envergure. Après une lutte acharnée, M. Lecourt, quoique blessé, parvint à se rendre maître e l'oiseau de proie. Le Petit Parisien – 9 janvier 1909

Crime

Le crime d'un alcoolique - A Mandray, bourg perdu dans la montagne, a demi enseveli sous la neige dans une des petites maisons écartées, le tisserand Bonabe a cette nuit assommé sa femme. Emile Bonabe a 32 ans; c'est un alcoolique invétéré. Sa femme, née Hortense Vatthier, 36 ans, avait été contrainte de le quitter ces derniers mois, car elle était l'objet, de sa part, de violences continuelles. Emile Bonabe gisait ivre mort, la main tranchée comme, d'un coup de couperet ; près de lui un billot ensanglanté au pied duquel était allongé un chat, la tête séparée du tronc, et sous le manteau de la cheminée le corps inanimé d'Hortense Bonabe à demi recouvert de toile d'emballage.Le corps de la pauvre femme à demi nu était entièrement couvert de meurtrissures. Bonabe a dû s'acharner sur sa victime avec une férocité inouïe. La Croix – 9 janvier 1909


Publicité
Commentaires
Publicité
Archives
Publicité