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2 février 2009

Les actualités du 2 février 1909

090202barque

Catastrophe sur le lac de Côme. Une barque chavire – 19 victimes

Une terrible catastrophe s'est produite hier soir sur le lac de Côme à l'endroit où l'Adda, qui le traverse, en sort pour se diriger vers le Pô. Voici dans quelles circonstances ;

Dans l'après-midi d'hier, dix-sept jeunes filles et deux jeunes hommes de la petite commune de Pescate dans les environs de Lecco, tous employés à la filature Longoni prétèrent une barque de pêche et se rendirent au sanctuaire de Saint-Jérôme, où avait lieu une fête religieuse. La promenade fut favorisée par un temps magnifique, si bien qu'on ne songea au retour qu'assez tard dans la soirée.

Il faisait nuit noire quand tes touristes regagnèrent leur embarcation. Leur barque était arrivée au milieu de la partie du lac de Côme appelée "lac de Lecco", lorsque par suite d'un accident survenu au gouvernail, elle fut tout à coup entraînée par le courant et commença à tournoyer. Une terreur folle s'empara des jeunes filles, qui se levèrent brusquement en poussant des cris d'épouvante. Le mouvement imprimé au bateau fut tel que celui-ci chavira, entraînant dans les flots les dix-neuf passagers.

En raison de l'obscurité on ne s'aperçut qu'assez longtemps après de l'accident, et c'est en vain qu'on essaya de porter secours aux naufragés qui tous se noyèrent. Deux jeunes filles avaient réussi cependant à se hisser sur la quille de la barque chavirée, mais on les trouva ce matin, mortes de froid.

Depuis l'aube de nombreuses embarcations recherchent les cadavres. Parmi les victimes se trouve Mme Langoni, femme du propriétaire de la filature.

Le Petit Parisien – 2 février 1909


EN BREF

Automobilr dans la seine

Une automobile dans la seine - Une automobile de livraison d'un grand magasin de nouveautés de Paris suivait hier, au Bas-Vignon, près d'Essonnes, un chemin de petite communication en très mauvais état, qui longe la Seine. Le chauffeur voulut tourner pour rentrer à Corbeil. mais la voiture fut entraînée sur la pente du chemin, d'ailleurs très étroit, et roula dans le fleuve, profond de près de trois mètres à cet endroit. Le chauffeur et l'employé qui l'accompagnait eussent été infailliblement noyés sans l'intervention rapide de M. Pernod, marchand de vins, qui accourut au secours des malheureux. Le Petit Parisien – 2 février 1909

Décès mysterieux - On a amené hier à la Morgue, pour qu'il y soit autopsié, le corps d'un jeune homme de seize ans, M. Pascal, décédé dans des circonstances assez mystérieuses chez ses parents au Grand-Montrouge.11 y a une quinzaine de jours, M. Pascal, qui exerçait la profession d'employé et faisait montre d'une conduite régulière, se sentait souffrant à la suite de douleurs à la tête ; il entra dans une maison de santé pour y subir une opération jugée nécessaire. L'opération fut pratiquée avec succès et le jeune homme rentra chez ses parents. Samedi dernier, le jeune Pascal ressentit subitement de violentes douleurs à la tête et, au bout d'une heure, expirait sans avoir pu prononcer une seule parole. Le médecin de l'état civil refusa le permis d'inhumer et prévint le commissaire de police. L'enquête ne put établir les véritables causes du décès et une autopsie fut jugée nécessaire. Elle sera pratiquée d'ici deux ou trois jours. Le Gaulois – 2 février 1909

Desespoir d'un amoureux Un employé de commerce, Jacques Roger, âgé de dix-neuf ans, demeurant, 3, rue Berger, était tombé amoureux d'une jeune fille de seize ans, Henriette Suzanné, dont les parents tiennent un restaurant dans le quartier du Jardin des Plantes. Il demandait sa main et était éconduit. Désespéré, il décidait Henriette à mourir avec lui, l'emmenait dans sa chambre, et lui présentait cinq paquets de strychnine et un revolver. La jeune fille mit dans sa poche strychnine et revolver, puis, elle courut informer ses parents de la situation. Ceux-ci avertirent à leur tour M. Euriat, commissaire de police, qui se rendit rue Berger et trouva Jacques Roger pendu. Le Figaro – 2 février 1909

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