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25 mars 2010

Les actualités du 25 mars 1910

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melchior de vogue

Mort du Vicomte Melchior de Vogué

Le vicomte Melchior de Vogué, membre de l'Académie française, est mort hier à Paris. Le vicomte de Vogue était souffrant depuis vendredi dernier ; il était atteint d'une légère grippe qui ne donnait aucune inquiétude. Hier matin, son domestique entrait dans sa chambre et le trouvait mort. Les docteurs Landouzy, Laînê et Crépin, qu'on fit aussitôt appeler, constatèrent que le décès, résultant d'une syncope, avait dû se produire vers 5 heures du matin.

Deux de ses fils, le comte Félix et le comte Raymond, sont auprès du chevet du mort. Son troisième fils, le comte Pierre, sous-officier de dragons, à Compiègne, a été avisé par dépêche et est arrivé dans la journée. Le quatrième fils, le comte Henri, est au Canada. On lui a télégraphié le brusque décès de son père.

Né au château de Gourdan, en 1848, le vicomte Eugène-Melchior de Vogué avait débuté dans la diplomatie. Il fut successivement secrétaire d'ambassade à Constantinople, au Caire, à Saint-Pétersbourg. Il épousa, dans cette ville, la sœur du général Annenkov. Collaborateur assidu de différentes grandes revues, il y publia de fortes études sur l'Allemagne et sur la Russie. Il fit connaître en France la littérature et le monde russes et fut, dans ce sens, un initiateur.

Parmi ses principales publications il faut citer Histoires Orientales, le Roman Russe, Cœurs Russes, Heures d'histoire, Jean d'Agrève, les Morts qui parlent, cette dernière, roman politique. S'il avait étudié de près le monde parlementaire, il n'y joua pourtant qu'un rôle assez effacé. Il fut député de l'Ardèche, en 1893, et abandonna son siège, en 1898.

M. Melchior de Vogué était depuis 1880 membre de l'Académie Française. M. Melchior de Vogué fut aussi un bon patriote. En 1870, il servit comme engagé volontaire et fut décoré de la médaille militaire.

Le Petit Journal – 25 mars 1909

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EN BREF

Brulée vive – Reims - Hier après-midi, une automobile rencontrait au village de Connentray-Vaurefoy la voiture d'une marchande d'étoffes ambulante, Mme Melanie Chommonnier. Le cheval eut peur et versa la voiture dans un fossé. Mme Chommonnier fut prise sous le véhicule. Les braises contenues dans sa chaufferette mirent le feu à ses vêtements. Quand les habitants du village, attirés par la fumée, arrivèrent sur les lieux, il ne restait de la victime et de la voiture qu'un tas de débris qui achevaient de se consumer. Le chauffeur, auteur de l'accident, ne s'était pas arrêté. Mais dans l'après-midi, le propriétaire de l'automobile s'est fait connaître. C'est un négociant de Vitry-le-François. Il a déclaré qu'en -passant près de la voiture, son automobile marchait à une allure normale et qu'il ne s'était pas aperçu de l'accident. Le Figaro – 25 mars 1910

ethiopie Lidj Jassu proclamé empereur d'Ethiopie - Des évènements importants viennent de se produire en Ethiopie. On sait que depuis de longs mois, le négus Ménélik — qui est âgé de soixante-six ans — est à l'agonie. A plusieurs moments même, le bruit de sa mort a été mis en circulation. Une fois de plus, sa fin semble imminente et les chefs ou ras, qui se partagent les gouvernements de l'empire, ont cru devoir prendre des mesures pour sauvegarder l'intégrité du pays. L'impératrice Taï-Tou s'est efforcée d'exercer l'autorité, à dater du jour où le vieux souverain, malade, avait dù, en fait, abandonner la pratique du pouvoir. Soumise à l'influence du clergé copte, elle s'était ingéniée à réunir un parti contre le successeur désigné par Menelik lui même, le jeune Lidj Jassu, né en 186, et qui était le petit-fils du monarque. En même temps elle s'attachait à surexciter les Abyssins contre les étrangers. Au cours de la dernière semaine, les chefs ou ras ont d'abord décidé de prêter serment à Lidj Jassu, qui de la sorte devient le maître incontesté de l'empire ; ils ont arrêté en outre que Taï-Tou — qui n'a pas encore soixante ans, et dont l'habileté politique et l'esprit d'intrigues sont redoutables — serait écartée du gouvernement. On peut espérer, ainsi, que la transmission du pouvoir s'opérera sans difficulté et que les troubles intérieurs seront conjurés. Le Petit Parisien – 25 mars 1910

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