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17 mai 2010

Les actualité du 17 mai 1910

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Grave accident de tramway à Rennes

Liffre mi-foret

Rennes, 16 Mai - La fête des fleurs de Rennes, qui avait été fort réussie, a été, dans la soirée d'hier, attristée par un grave accident. Un tramway spécial, organisé pour les fêtes, en rentrant cette nuit à Sens-de-Bretagne, a déraillé, entre les stations de la Mi-Forêt et de Saint-Sulpice-la-Forêt, en pleine forêt de Rennes. Un voyageur a été tué ; il y a une vingtaine de blessés.

L'accident s'est produit au lieu dit Ruisseau de l'Etang au Comte, dans la forêt de Rennes. Le train, qui avait quitté Rennes à onze heures, marchait à une allure assez vive, quand, sur le remblai qui est en courbe, la machine dérailla et tomba sur la droite de la voie ; le fourgon tomba à gauche, avec deux wagons et les deux autres à droite ; tandis que la dernière voiture restait sur la voie.

Ce train ne contenait qu'une quarantaine de voyageurs, tandis que celui qui était passé dix minutes avant, en contenait 200 ; c'est ce qui explique le petit nombre de blessés. Le voyageur, qui a été tué, M. Gingouin, était sur la première plate-forme avant du wagon, suivant immédiatement le fourgon; il a eu la tête engagée sous le marchepied du fourgon et il a fallu briser ce marchepied pour le dégager.

Le contrôleur de la Compagnie, M. Bunel, qui se trouvait aussi dans le même wagon, a eu une épaule brisée et la poitrine contusionnée. Sur les vingt voyageurs blessés, quatre le sont grièvement. Ce sont : M. Deslandes, instituteur à Saint-Sulpice-la-Forêt, et ses deux filles, et Mme Papail, demeurant à Saint-Aubin-d'Aubigné. Ces blessés ont été transportés à leur domicile dès ce matin. Les autres ont surtout des coupures causées pair les éclats de verre. Le matériel composant le train est complètement détruit et la machine est hors d'usage.

Le Parquet est sur les lieux. Malgré toutes les démarches faites par la famille du défunt, le corps de M. Gingouin est encore dissimulé sous un tas de branchages, en attendant l'autorisation de l'enlever, demandée a la préfecture, car l'accident s'est produit dans la commune de Liffré et le corps doit être conduit à son domicile à Sens-de-Bretagne.

Le Petit Journal – 17 mai 1910


EN BREF

Expériences sur la direction des ballons au moyen des ondes hertziennes — On signale des expériences sur modèles de ballons dirigeables effectuées par un ingénieur électricien anglais. Il s'agirait de pouvoir mettre en mouvement, du sol, au moyen des ondes hertziennes, le moteur et les gouvernails des dirigeables. Déjà cette application de la télémécanique a été envisagée pour divers cas, notamment pour la direction des torpilles automobiles, et l'on a obtenu des résultats qui ne sont pas négligeables. Il ne s'agit pas bien entendu d'envoyer de l'énergie électrique sous forme d'ondes à bord des dirigeables ; le rôle des ondes hertziennes, qui sont celles de la télégraphie sans fil, consiste simplement à déclencher à distance des appareils qui mettraient en mouvement les moteurs ou les dispositifs commandant les hélices. Des transmetteurs d'ordres analogues à ceux dont on se sert à bord des navires, et dont on trouva dès l'origine le principe dans les télégraphes à cadran de Bréguet, permettent de considérer ce projet comme réalisable. Cependant en matière de dirigeables, plus encore que pour ce qui concerne les applications à la navigation, on aurait à compter avec le mélange des ondes dans l'espace et à prendre des précautions spéciales d'accordement de ces ondes, ou synthonisation. Le Temps – 17 mai 1910

voiture broyée par un train

Broyée dans sa voiture - Lille, 16 Mai - Une laitière, Mme Monvoisin, demeurant à Prisches, se rendait, cet après-midi, à Landrecies, avec sa voiture. Comme la barrière du passage à niveau du faubourg Duquesnoy n'était pas fermée, elle s'engagea sur la voie. La voiture avait à peine franchi la barrière, que l'express 514, venant de Cologne, arriva à toute vapeur. Une collision se produisit ; Mme Monvoisin fut écrasée, la voiture réduite en miettes, le cheval tué. L'express s'arrêta 500 mètres plus loin, un peu avant la gare de Landrecies. C'est là seulement qu'on put dégager les débris de la voiture, sous laquelle gisait Mme Monvoisin, horriblement mutilée. Le Petit Journal – 17 mai 1910


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