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10 septembre 2010

Les actualités du 10 septembre 1910

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Les fêtes de Guimgamp

Fete Guimgamp 1910

Jeudi soir a eu lieu la clôture solennelle des grandes fêtes qui tous ces jours derniers ont amené à Guingamp une affluence considérable de pèlerins et de touristes. Comme la veille, la Basilique Notre-Dame de Bon-Secours était resplendissante de lumières et une foule énorme s'y pressait pour entendre Mgr Chapon, évêque de Nice, dont l'allocution a été très goûtée. A l'issue de la cérémonie la cantate du couronnement a été brillamment exécutée par la maîtrise de l'église St-Michel de St-Brieuc sous la direction de M. l'abbé Dutertre, son chef habile et dévoué.

Au dehors, de nombreux promeneurs circulaient aux abords de la basilique et dans les rues de la ville pour admirer les superbes illuminations, et nous croyons être l'interprète de tous en disant que chacun emportera des solennités un impérissable souvenir. Il faut d'ailleurs ajouter que tout a été propice, aucun incident n'est venu contrarier le succès de ces belles journées à l'occasion desquelles la population de Guingamp s'est dépensée avec ardeur pour leur donner le plus d'éclat possible.

Mais ne terminons pas sans parler de la belle exposition mariale ouverte dans l'école libre des garçons, trop petite pour contenir le public qui s'y pressait pour l'admirer. Les organisateurs avaient réuni dans cette salle de nombreux objets de piété se rapportant plus particulièrement au culte de la Sainte-Vierge à travers les siècles, tels que statuettes, images, médailles, bannières, tableaux, insignes de tous genres et de toutes époques.

Plusieurs de ces objets étaient d'une grande valeur artistique et provoquaient l'admiration des amateurs d'art ancien : citons entre autres de curieuses bannières appartenant à des paroisses de la région, des ornements ainsi que des tableaux et des bas-reliefs sculptés sur bois d'une époque très reculée; dans un coin de la salle, le pourpoint que portait le duc Charles de Blois à la bataille d'Auray, où il fut tué, attirait l'attention des visiteurs.

Mais tout a une fin et c'est comme à regret que l'on s'arrache à la contemplation de ces merveilleuses collections et que l'on voit s'approcher le terme de si belles solennités. Maintenant l'animation disparaît peu à peu de noire cité, qui reprend son calme pour un instant interrompu, c'est la route du départ qui se remplit de nos hôtes, emportant avec eux le regret de nous quitter mais conservant en eux-même le doux souvenir des tournées inoubliables qui resteront pour toujours gravées dans leur mémoire.

L'Ouest-Eclair – 10 septembre 1910


EN BREF

Une jument de 47 ans - Ponette vit toujours ! Et il n'y a dans cette constatation aucune pensée mauvaise. Au fait, vous l'avez peut-être oubliée, Ponette ? Oubliée certes, car du moins vous l'avez connue. Voici quatre ans déjà, le 18 décembre 1906, le Matin lui consacrait l'éloge qu'on doit aux vieux serviteurs. Avez-vous remarqué comme ces éloges paraissent souvent hâter la fin des gens. Eh bien ! non. Ponette a de la chance. Ponette a survécu. Alerte encore et gaie parfois, elle parcourt paisiblement les allées régulières de la villa de M. Belouin, à Neuilly-Saint-James, et selon que le temps est humide ou sec, sa marche est vacillante ou assurée. Car Ponette a des douleurs ; de sournois rhumatismes, par les jours de brume, raidissent ses articulations. Ponette a quarante-sept ans, et notez que dans ce chiffre ne sont pas compris les mois de nourrice. Cette longévité inaccoutumée dans la gent chevaline fait l'admiration de M. Hogard, vétérinaire du Jardin d'acclimatation et médecin de Ponette, qui considère l'âge de sa cliente équivalant à cent vingt années de vie humaine. Il l'explique par l'observance d'une hygiène exacte et d'une savante alimentation. A l'exemple des hommes qui virent des lustres succéder aux lustres, Ponette est capricieuse, méfiante, mais indulgente aussi. Dans l'écurie qu'elle partage avec une jument pimpante et jeune, ses somnolences de patriarche sont parfois troublées par une ruade douloureuse et imprévue. Mais Ponette, si elle encaisse en silence, nourrit en son cœur des projets de vengeance. Elle attend l'instant propice, et rassemblant toute son énergie, d'un suprême effort, elle sait meurtrir son ennemie au bon endroit. La magnanimité de Ponette s'étend surtout aux chiens du logis, dont les abois jaloux ne lui inspirent que mépris. Armoricaine, la vieille jument sait vouloir ce qu'elle veut. Nulle autre aussi ne possède science comparable pour simuler une mort subite ou tout au moins prochaine. C'est que Ponette ayant longtemps vécu, a beaucoup observé. Durant vingt ans et plus elle parcourut les voies de la capitale ; ses stationnements devant la porte des artistes de théâtre — car M. Belouin était coiffeur de divettes et maquilleur d'étoiles — lui permirent sans doute d'apprendre à imiter les joies et singer les détresses. Le Matin – 10 septembre 1910

La Silesie éprouvée par les inondations - Berlin, 9 septembre — Le danger causé en Silésie par les inondations grandit chaque jour davantage et menace de devenir un désastre, dépassant encore celui de 1903. La Neisse et ses aflluents ont causé d'immenses dommages dans le canton de Glatz. A Hagelschwert, tout est submergé ainsi que dans d'autres villes. A Wunschelberg, les maisons baignent dans l'eau. Partout les récoltes sont détruites. A Bunzlau, plusieurs ponts ont été enlevés. La ville de Lorven est complètement inondée. Le Matin – 10 septembre 1910

us-1908

Des automobilistes périssent dans le métal en fusion - Chicago, 9 septembre — Une automobile dans laquelle se trouvaient M. et Mme Lester-House et Mme Hunt, est entrée en collision avec un train de la Wisconsin Steel Company, chargé de métal fondu. Les occupants, de l'automobile ont péri sous le métal en fusion. Le Matin – 10 septembre 1910


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