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27 novembre 2010

Les actualité du 27 novembre 1910

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Un exploit des douanes françaises

Les douaniers fouillent une automobile

JusticeAnnecy, 27 Novembre. Une importante saisie de contrebande vient d'être effectuée par la douane dans les circonstances suivantes. Il y a deux ou trois jours, le service de douane apprenait que certains contrebandiers de marque de la vallee de l'Arve, s'apprêtaient à tenter un grand coup ; aussitôt, une surveillance active fut exercée sur tous les passages qui franchissent la limite de la zone, particulièrement sur les routes de Thones et d'Annecy-le-Vieux. Cette surveillance vient d'être couronnée d'un plein succès.

Donc la nuit dernière, quelques douaniers, embusqués dans la vallée de Dingy-Saint-Clair, voyaient arriver à vive allure une superbe automobile dite limousine, montée par deux hommes. Ils se portèrent aussitôt au-devant d'elle et crièrent au chauffeur d'arrêter. Mais celui-ci n'avait garde, et pour cause, d'obéir, et, bien au contraire, il força la vitesse. Mais il avait compté sans l'ingéniosité des douaniers, car à quelques centaines de mètres plus loin, au lieudit Sur-les-Bois, commune d'Annecy-le-Vieux, il était dans l'obligation de s'arrêter, la route, se trouvant barrée par une voiture placée en travers du chemin.

La voiture avait été mise là, on l'a deviné, par un second poste de douaniers, et, en un clin d'oeil, les contrebandiers furent maîtrisés. L'automobile ne contenait pas moins de 400 kilos de tabac ; hommes et marchandises furent conduits à la gare d'Annecy, au bureau du receveur principal.

Après interrogatoire, nos deux contrebandiers, nommés Benoit Briffaz, né en 1881, domicilié à Bonneville, et Saillet, loueur d'un taxi-auto à Genève, furent écroués. L'automobile est d'une valeur de 8.000 fr., la marchandise est estimée à 5.000 francs ; on voit par ces chiffres que la prise est importante. Le tabac saisi avait franchi à dos d'hommes la limite de la zone par les cols mais Briffaz a refusé de faire connaître ses complices, qui sont au nombre de cinq.

Saillet, qui exploite un taxi-auto à Genève, avait été engagé pour un bon prix par Briffaz pour venir prendre la marchandise à Dingy et l'introduire en France. Il attendait depuis deux jours Annecy le moment propice ; on voit qu'il ne l'a pas précisément bien choisi.

Le Petit Journal – 27 novembre 1910


EN BREF

IncendieUne usine de meubles détruite à Montreuil - La nuit dernière, vers quatre heures, un incendie d'une violence extrême s'est déclaré a Montreuil : une usine de meubles située rue du Progrès et appartenant à M. Dudouit a été entièrement détruite et un magasin de papeterie attenant a la fabrique d'ébénisterie a été fortement endommagé. Dans la soirée qui précéda le sinistre, M. Anquetin, concierge de l'immeuble, avait effectué vers dix heures sa ronde quotidienne et n'avait rien remarqué d'anormal. Les foyers de forge servant a la préparation des vernis étaient éteints et rien ne laissait supposer que, quelques heures plus tard, l'usine allait devenir la proie des flammes. L'alarme fut donnée par un veilleur de nuit de la maison Thierry, rue Armand-Carrel, qui s'aperçut, vers trois heures du matin, qu'une épaisse fumée sortait des fenêtres du rez-de-chaussée de l'usine Dudouit. Il prévint aussitôt les pompiers de Montreuil, qui accoururent en hâte et mirent leur pompe en batterie. Le feu se propageait avec une rapidité foudroyante ; déjà la papeterie voisine commençait à être atteinte et l'usine Dudouit n'était plus qu'un immense brasier. M. Gourdel, Commissaire de police, prévint en hâte les communes voisines et successivement les pompiers de Bagnolet, de Saint-Mandé, de Vincennes, de Fontenay-sous-Bois arrivèrent sur les lieux du sinistre, suivis de près par la pompe à vapeur du boulevard de Port-Royal et celle de l'état-major, accompagnées par le colonel des pompiers, M. Vuilquin, et M. Lépine, préfet de police, qui avait revêtu son costume de pompier. Mais tous les efforts pour sauver quelque partie de l'usine Dudouit furent vains ; le feu, trouvant un aliment facile et extrêmement combustible parmi les bois et le vernis, prit des proportions considérables et, devant l'impossibilité, d'arracher une partie du bâtiment aux flammes, les pompiers se bornèrent à inonder les immeubles voisins pour circonscrire les ravages. Vers sept heures du matin, le feu put enfin être maîtrisé, mais l'usine Dudouit était entièrement détruite, sauf l'atelier des machines, séparé par un mur épais des bâtiments incendiés. L'usine de meubles, qui s'étendait sur une superficie de quinze cents mètres environ, occupait une soixantaine d'ouvriers ; les dégâts sont considérables, car les ateliers regorgeaient de matières premières et les magasins étaient remplis de meubles à livrer prochainement. On estime les perles à 200,000 francs, dont 70,000 pour la papeterie voisine, appartenant a M. Scheurmann. On ne sait quelles sont les causes de cet incendie, mais on suppose que le feu aura pris dans les foyers de forge. Le Gaulois – 27 novembre 1910

Crime

It

Une chanteuse assassinée - Palerme, 27 Novembre. Une chanteuse de café-concert d'origine florentine, Mlle Elvire Fergondi, connue sous le nom d'Albina Mizzarreti, a été assassinée hier matin, dans sa chambre d'hôtel, à Barcellona. L'auteur du crime est un négociant en vins, nommé Franc Filetti, avec lequel elle était en relations. Il l'a tuée d'une balle de revolver dans la tempe et tournant ensuite l'arme contre lui-même, il se lit sauter la cervelle. Il paraît que la chanteuse lui avait déclaré vouloir rompre avec lui. Le Petit Journal – 27 novembre 1910


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